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Photo du rédacteurAnaïs

Lier, délier, se relier et recommencer


Nous vous avons parlé des savoir-faire que nous avons appris tout au long de notre route. Mais nous vous avons peu parlé des savoir-être que nous développons, même si vous les comprenez entre les lignes.


A chaque nouvelle arrivée, que ce soit dans un lieu de wwoofing ou chez des amis (qui sont pour la plupart des amis d’avant ma vie en Suisse et que donc je suis – presque - seule à connaître), se déploie tout un panel de compétences, autant verbales que non-verbales, pour entrer en relation.


Comprendre une famille, leur dynamique, leur communication, leur lien… Comprendre un lieu, un projet et comment nous pourrons y contribuer. Trouver notre place, sans envahir non plus, aider pour ne pas peser, et surtout partager. Comprendre comment s’organise la cuisine pour y concocter de bons petits plats. Organiser notre chez-nous avec les moyens du bord. Interroger et se laisser questionner. Tisser le lien d’amitié qui sera défait quelque temps après, en tous cas dans sa dimension physique de par notre éloignement, mais pas dans le cœur, où les distances et la séparation n’existent pas.




Après l’Ariège, la neige et les tapas, nous avons donc posé nos valises quelques jours chez Jo, Marike et leurs quatre enfants Stan, Nils, Mats et Eline. Jo et Marike sont un couple de chiropraticiens que j’avais rencontrés lors d’un de mes séminaires en Intégration Somato Respiratoire. Je sentais que nos familles s’entendraient bien, les garçons étant en plus des mêmes âges. Quelle rencontre ! Nous avons passé 3 jours fluides, simples et profonds, inspirants et reposants. Quelle joie de vivre auprès de cette famille soudée, bienveillante, aimante et cadrante. Nous nous sommes retrouvés dans notre vision, autant de la vie que de l’éducation. Les enfants se sont liés d’amitié immédiatement, sans aucun conflit. Quel plaisir de voir des enfants bien dans leur peau, aussi calmes que vifs, attentionnés aux autres, respectueux des limites et des espaces de chacun !


Nous avons eu plaisir à cuisiner ensemble et partager de bons repas, autant sains que savoureux (sauf les huîtres, même si elles étaient bonnes…!!!)


Nous avons aimé découvrir Nérac et son immense fête foraine (je laisserai les enfants en parler), avec ses bodega tenus par les différents clubs et associations de la ville. Une sorte de Sainte Catherine locale, sans grande tente ni choucroute.


Nous avons aimé découvrir un petit village alentour tout en y faisant un parcours genre «chasse au trésor» grâce à Terra Aventura. Nous avons bien ri dans ce village atypique et plein d’humour, où des panneaux historiques nous emmènent dans un monde imaginaire tout au long du «circuit menteur».


Nous avons aimé voir nos enfants partager la passion de la pêche, transmettre leur savoir et leur expérience.



Puis il fut temps de remettre les valises dans le coffre pour se diriger à Maxou, chez Charlotte et ses trois enfants, Emile, Etien et Ilian. Un petit bout de femme plein d’énergie et de dévouement. Je vous en reparlerai.



De Maxou, nous ne sommes pas loin de Figeac, et je renoue avec Pauline, avec qui j’avais étudié en Allemagne, il y a 20 ans... ! Le lien d’amitié parfois se distend, mais il est comme élastique, et le temps semble avoir été suspendu pendant toutes ces années sans se voir… La connexion dans le cœur existe bel et bien ! Et une grande pensée pour Ulli, dont l'amitié perdure aussi depuis de longues années...

Nous découvrons donc cette belle cité de Figeac, avec ses petites ruelles et ses maisons à colombages. Les enfants et Laurent découvrent le musée Champollion, qui relate la naissance de l’écriture, et la pierre de Rosette, avec laquelle cet homme illustre a réussi à déchiffrer et traduire les hiéroglyphes.


Nous avons aussi découvert ce qu’est un «soleilho» : le dernier étage dans les vieilles maisons, sorte de grenier ouvert, afin d’y laisser entrer la lumière pour faire différents travaux et sécher mets et linge. De là, on peut aussi observer ce qui se passe en bas… !



Et puis il y a les liens qui ne se créeront jamais. Parce que le programme change. Ainsi nous n’irons pas au prochain lieu, l’hôte ayant annulé à deux semaines de la date prévue. Il nous faut rebondir. Nos antennes se déploient à nouveau pour percevoir entre les lignes de description de projets wwoofing le futur lien, dans les tâches, dans le cœur, dans une vision commune. Commencer à lier, pour délier, se relier et recommencer…

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1 Comment


Isabelle Alborghetti
May 19

Ta réflexion portée sur le savoir-être lorsque l’on vit en communauté est si juste et si pertinente qu’elle nous encourage s’interroger sur notre manière d’être avec les autres en général ! 😀

Bisous ! 🌸🌈

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