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Photo du rédacteurAnaïs

A Maxou



Il nous reste quelques jours à partager le quotidien de Charlotte, Emil, Etien et Ilian. Alors avant de les quitter et de passer à une nouvelle étape de notre voyage, je viens vous parler de notre contribution à Maxou Pitchoun.


Charlotte et ses 3 enfants vivent en yourte au milieu des chênes, des châtaigniers et des ormes. A 5 min à pied se situe la future forêt-jardin. C’est là que se trouve la yourte blanche, que Charlotte nous a mise à disposition le temps de notre séjour. Et heureusement ! Nous avions planté la tente mais il a tellement plu que nous étions bien reconnaissants d’avoir un espace plus vaste, où tenir debout, avec l’eau et de quoi cuisiner à portée de main… Nous y vivons au rythme du soleil, puisqu’il n’y a pas encore d’électricité.


Les parcelles qu’elle a commencé à planter sont grandes, et régulièrement visitées par des brouteurs incommodants, sangliers et chevreuils. Notre premier objectif est donc de clôturer la parcelle qui ne l'est pas encore. Et pour cela, il faut d’abord rajouter des piquets à ceux déjà existants, couper du bois et débroussailler pour dégager le passage. Ensuite, nous déroulons, tendons fermement et clouons le grillage le long des 300 mètres de clôture. Pour terminer, nous fabriquons une porte rustique pour le passage de Charlotte et sa brouette, et laissons une autre porte pour permettre le passage d’un véhicule.

Une fois les clôtures finies ou améliorées, vient enfin le tour des plantations, qui ne risquent plus de se faire dévorer ou piétiner. Il y a déjà de nombreux arbres fruitiers, des fèves (on s’en régale tous les jours), des petits fruits et des aromatiques. A cela s’ajouteront de la vigne, des oliviers, des tomates, des kiwis et d’autres variétés de petits fruits.


La terre est gorgée d’eau après ces abondantes pluies, mais en 3 jours de soleil, elle craquelle déjà… Elle est à la fois lourde à travailler et dure comme de la pierre…



Quelle énergie elle a, Charlotte, d’avoir mis tant en œuvre en quelques années, tout en faisant l’instruction en famille depuis 3 ans avec ses 3 fils ! Nous sautons donc sur l’occasion de nous joindre aux apprentissages, auxquels 2h sont réservées chaque matin. Tous installés autour de la table, chacun s’affaire à son cahier. Cela a du bon pour Amaël et Lohan de replonger le nez dans la lecture, les maths, l’allemand… Et oui, dans notre tête, nous commençons à penser au retour. A ce qui nous attend, que nous connaissons, mais aussi à ce que nous allons (re)découvrir, à ce que nous allons transformer, adapter, (ré)inventer, revisiter...


Mais avant cela, il nous reste 2 mois à vivre encore de ce périple, 2 mois de rencontres, visites, apprentissages divers et variés.


Après l’annulation du wwoofing prévu, nous avons relancé des demandes et revu notre itinéraire… Deux de nos propositions ont été acceptées. Nous sommes soulagés et nous réjouissons des prochaines expériences. Pendant cette période quelque peu inconfortable, mon mental a été bien réactivé par cet inconnu, essayant de reprendre le contrôle en pensant à ce qu’il connaît, maîtrise ou pense maîtriser. Au fil des jours qui passent, je continue à appréhender le lâcher-prise, je réapprends à m’en remettre à la vie, à garder confiance, et comme dit Laurent : «penser solution, pas problème...» !


En parallèle, je perçois un deuil qui commence : celui de ce que nous n’aurons pas fait comme expérience cette année, comme par exemple l’herboristerie où nous devions aller. J’aurais tellement aimé continuer à tisser mon lien avec ces guérisseuses bien enracinées, savoir comment les marier et les potentialiser. Je continuerai mon apprenti tissage autrement et ailleurs…


Bientôt ce sera le deuil de ce mode de vie, entre wwoofing et découvertes culturelles, sans un jour qui ressemble à un autre, sans horaires fixes, un quotidien sans cesse réinventé, des routines qui changent en fonction des lieux où nous sommes, la découverte de centres d’intérêts nouveaux, le partage d’expériences de gens du terrain, passionnés et investis.


Mais pour l’instant, nous y sommes encore. Alors j’y retourne de ce pas, et vous laisse devant votre écran…

Pour profiter encore un max à Maxou et ailleurs….

M’ancrer dans le moment présent, pour que notre retour soit aussi sympathique que l’année que nous vivons.


Je terminerai avec ces mots d’Henri Gougaud, ou en quelque sorte de Luis Ansa, dans «Les sept plumes de l’aigle», et qui résonnent particulièrement pour moi, insatiable curieuse, toujours en recherche d’évolution : «Ne cours pas après la connaissance. La connaissance est toujours là où tu es.»

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1 Comment


Isabelle Alborghetti
Jun 03

Elle est trop belle la photo du cœur dans la forêt! Elle est à l’image de votre année sympathique! 💗

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